Ce roman graphique basé sur Venise et sa lagune veut représenter des paysages distancés puis fragmentés, une intensification du caractère profondément matériel de l’architecture, du détail, et de son expression. Ce recueil d’images s’attache, à l’inverse de John Ruskin et ses trois volumes «Stones of Venice», aux typologie anonymes de la lagune, aux murs d’enceintes de giardini, à l’altana posée délicatement sur les toitures, à la cabane du pêcheur au large du Lido, à la brique humique comblée de ciment. La dégradation n’est pas éludée, son dessin exprime une potentialité architecturale. Présenté comme autant de «strip», le recueil Altana interroge l’aspect narratif de l’architecture, et donc sa temporalité.